Cela fait déjà sept mois que j'ai intégré l'équipe de la Banque mondiale en tant qu'expert principal en éducation, responsable de la coordination du programme de l'enseignement supérieur. Pendant ce court laps de temps, j'ai eu l'occasion de rencontrer des gens venus d'un peu partout dans le monde, de lire un tas de rapports, et de participer à des réunions techniques et à des missions aux côtés de fonctionnaires gouvernementaux et de dirigeants institutionnels. En bref, je me suis mis à me renseigner le plus rapidement possible sur le fonctionnement de cette organisation à la fois fascinante et complexe et sur sa contribution unique (et non sans controverse) au développement dans le monde.
Au cours de ces derniers mois, j'ai fait le tour du monde en visitant l'Amérique latine, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Asie du sud-est et l'Europe, -- des voyages qui ont été pour moi une occasion unique et privilégiée de réflexion sur les défis et opportunités auxquels fait face l'enseignement supérieur dans le monde d'aujourd'hui. C'est précisément ce raisonnement qui nous a amené, à la Banque mondiale, à organiser sur l'année une série de conférences et de panels intitulée « L'Enseignement supérieur à un carrefour », grâce à laquelle nous espérons engager une réflexion collective sur des problématiques et tendances dans le secteur de l'enseignement supérieur et mettre cela en relation avec le programme d'action ambitieux qui consiste à éliminer l'extrême pauvreté dans le monde et à promouvoir une prospérité équitablement partagée, dans un monde durablement ménagé.